Arnolphe / Dom Juan
Molière
en langue française
avec Eugénie Anselin, Valérie Bodson, Anne Brionne, Céline Camara, Fábio Godinho, Juliette Moro, Valéry Plancke et Raoul Schlechter
mise en scène – Myriam Muller
scénographie et costumes – Anouk Schiltz
musique – Emre Sevindik
lumières – Antoine Colla
assistante à la mise en scène – Daliah Kentges
coproduction Théâtre du Centaure, Kinneksbond, Centre Culturel Mamer
photos – © Bohumil Kostohryz
Théâtre du Centaure
février : 29 (à 18h30)
mars : 6 (à 20h), 8 (à 20h), 14 (à 18h30)
Tarifs: 20€ / 8€
Kulturpass accepté.
Durée:
1h30
En tournée :
Kinneksbond
mars : 21
d’après l’École des femmes et Dom Juan
Arnolphe et Dom Juan, deux faces d’une même médaille. L’un – vivant dans la crainte du cocufiage et plus largement de l’être féminin – élève une enfant depuis son plus jeune âge, afin d’en faire plus tard son épouse. L’autre – vivant au crochet de sa famille – est « l’épouseur du genre humain », ne croyant en rien, se riant de tout, voguant de conquête en conquête, afin de mieux braver la société et par extension le divin – l’adversaire suprême qu’il semble avoir cherché (ou fui ?) toute sa vie.
Sous quelles formes s’articulent rapports amoureux, désir, possession ? D’un côté traditionnelle, misogyne et patriarcale : la soumission par la rigueur, définissant méthodiquement la place de l’homme et de la femme, amenant fatalement la confrontation. Ou la totale liberté de ton et de mœurs de Dom Juan, un être sans attaches, sans morale, se foutant de tout et de tout le monde ; moquant sa famille, ses conquêtes et bravant Dieu ?
L’École des femmes et Dom Juan ou comment des personnages qui semblent diamétralement différents, Arnolphe et Dom Juan, se retrouvent finalement si proches dans leurs obsessions : l’amour propre, le contrôle du sexe opposé, oscillant individuellement entre autorité et soumission, désir de liberté et frustration.
ARNOLPHE
Je sais les tours rusés et les subtiles trames
Dont pour nous en planter savent user les femmes,
Et comme on est dupé par leurs dextérités.
Contre cet accident j’ai pris mes suretés ;
Et celle que j’épouse a toute l’innocence
Qui peut sauver mon front de maligne influence.
DOM JUAN
Quoi? tu veux qu’on se lie à demeurer au premier objet qui nous prend, qu’on renonce au monde pour lui, et qu’on n’ait plus d’yeux pour personne ? Toutes les belles ont droit de nous charmer, et l’avantage d’être rencontrée la première, ne doit point dérober aux autres les justes prétentions qu’elles ont toutes sur nos cœurs.
« Ils ne boudent pas leur bonheur, ils jouent (leur rôle) et ils jouent (ils s’amusent).
… Ils nous réjouissent.
Myriam Muller s’était déjà révélée shakespearienne, la voilà moliéresque ! »
(Luxemburger Wort)
« Une Mise en scène pertinente, rigoureuse et inventive.
… La bonne humeur est contagieuse, le public accroche. »
(D’Lëtzebuerger Land)
« Un « baptême du feu » pour chaque personne présente.
… L’idéal du classicisme – plaire et instruire – était au rendez-vous. »
(Tageblatt)