Création
2026

PROJET IMPAKT: Chair de ma chair

Camille de Bonhome

en langue française

avec Anne Brionne

écriture et mise en scène – Camille de Bonhome

lumières – Antoine Colla

musique et son – Marie Gaignier

scénographie et costumes – Camille de Bonhome

 

production Théâtre du Centaure

avec le soutien de la Fondation PwC Luxembourg

photos – © Bohumil Kostohryz

Théâtre du Centaure :

mai 2026: 15, 17*, 19, 20, 21*, 22, 23, 24*

 

Les spectacles commencent sauf mention contraire à :

18h30 les jeudis et les dimanches (*)

20h les autres jours.

 

Tarifs: 20€ / 8€

Kulturpass accepté.

Le Théâtre du Centaure déclinera sur trois saisons une nouvelle formule d’accompagnement pour des artistes émergeants avec le Projet IMPAKT et donnera ainsi l’occasion à de jeunes créatrices et créateurs de porter un projet depuis l’écriture jusqu’à sa pièce finalisée.

Ce premier volet commencera avec Chair de ma chair, pièce écrite et conçue par Camille de Bonhome en étroite collaboration avec Anne Brionne.

 

Au retour d’une très longue tournée, une actrice se prépare à jouer son dernier grand rôle, celui d’une accoucheuse, témoin privilégié des mystères de la naissance et qui a traversé les siècles depuis le Moyen Âge. Sur scène, elle subira un mystérieux interrogatoire qui ébranlera son identité et celle de son personnage. Mais à qui exactement s’adresse cet interrogatoire. Quelle vérité cherche-t-il à produire ? Qui parle, où sommes-nous et à quelle époque ?

 

À travers une double incarnation, l’actrice et son rôle, mise à l’épreuve par l’interrogatoire, Chair de ma chair explore la scène comme le lieu de la culpabilité, comme une sorte de chambre à l’intérieur de laquelle le récit forcé, manipulé et exposé est quasiment impossible. Cette impossibilité, renvoie ici, à celle de raconter l’enfantement, la naissance comme l’une des plus puissantes expressions humaines qui surgit bien au-delà du langage ou d’un récit cohérent.

 

Chair de ma chair est le prolongement d’une recherche scénique et dramaturgique sur la figure de l’acteur et la question de l’exposition à laquelle il est lié. Loin de considérer l’acte théâtral comme logique ou naturel, cette réflexion aborde l’acteur comme se situant toujours entre l’expression d’une intimité et celle d’une ostentation qui rend sa présence mystérieusement coupable. Sur scène, il est seul, mais n’existe pas sans les autres ; il est volontaire, mais aussi forcé, il dérange l’ordre du temps et de l’espace ; il est multiple et insaisissable. Ces interrogations sont représentées ici en lien avec celles de la naissance, un acte à la fois profondément intime et nécessairement collectif qui, à chaque fois qu’il a lieu, bouscule un peu plus l’ordre du monde.