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2012

Le Misanthrope

Molière

avec Valérie Bodson, Olivier Foubert, Brice Montagne, Christine Muller, Fred Neuen, Valéry Plancke, Laure Roldan, Raoul Schlechter, Jules Werner

mise en scène – Myriam Muller
costumes – Caroline Koener
lumières – Véronique Claudel
concept scénographique – Reedandsimon, David Brognon & Stéphanie Rollin

musique – Bernard Vallery
assistantes à la mise en scène – Cecilia Guichart, Frédérique Colling

coproduction – Théâtre du Centaure, Kulturhaus Niederanven, Centre Culturel « opderschmelz » de Dudelange, Cube 521 de Marnach

photos – © Bohumil Kostohryz

Alceste est amoureux de Célimène, une jeune veuve libre et mondaine et voit défiler chez elle tous les types humains qu’il réprouve.

Le Misanthrope est sans doute le chef-d’œuvre de Molière. Alceste est un homme blessé, orgueilleux, tyrannique, utopiste, amoureux, drôle,… entier! Il vit comme une lâcheté la cupidité, l’hypocrisie et les mensonges de ce monde, qu’il rêverait meilleur. On rit de lui comme d’un adolescent, il a raison et se met malgré tout dans son tort. Dans sa prétention à fustiger sans cesse les agissements de ses contemporains, il s’éloigne lui-même de la vérité et des autres. Alceste «seul contre tous » ou « donneur de leçon fatigant »?

Dans cette comédie, Molière a enfermé dans un salon mondain toute une tranche de la société : des bourgeois, plus ou moins influents, dans l’air du temps et oisifs. Il dépeint le portrait d’un milieu où Alceste fait figure d’utopiste ringard et vieux jeu, néanmoins cet homme intransigeant soulève des questions fondamentales qui ont des résonances profondes pour notre génération : n’avons-nous pas le droit et le devoir de refuser le monde tel qu’il est? Comment se positionner individuellement dans une société en manque de repères, une société poussant le culte du soi à l’extrême ? Où se situe l’équilibre entre compromis et compromission?

A chacun de se reconnaître en Alceste: « Je veux qu’on soit sincère, et qu’en homme d’honneur, on ne lâche aucun mot qui ne parte du coeur. » ou en Philinte « C’est une folie à nulle autre seconde de vouloir se mêler de corriger le monde. »