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2011

La Mouette

Anton Tchekhov

avec Jacques Brucher, Constantin Cojocaru, Nicole Dogué, Irina Fedotova, Frédéric de Goldfiem, Denis Jousselin, Birgit Ludwig, Myriam Muller, Franck Sasonoff, Dimitri Storoge

mise en scène – Marja-Leena Junker

assistant à la mise en scène – Francesco Mormino

scénographie, costumes & lumières – Jean Flammang

musique – Philippe Partridge

 

coproduction – Théâtre du Centaure, Les Théâtres de la Ville de Luxembourg

photos – © Bohumil Kostohryz

Pour passer quelques jours d’été dans le domaine somnolent du vieux Sorine, au bord du lac, arrivent de Moscou sa sœur, l’actrice en vogue Arkadina et son jeune amant, l’écrivain à succès Trigorine. Entourés du cercle familier d’amis et de voisins ils sont venus assister à une représentation de la pièce de Treplev, le fils d’Arkadina, qui vient d’écrire une oeuvre selon des « formes nouvelles » et la fait jouer ce soir-là par la belle Nina, qui rêve de devenir comédienne.

 

Voici le départ pour la plus autobiographique des pièces de Tchekhov, La Mouette, écrite en 1896, une comédie construite comme une symphonie aux mouvements contrastés, un kaléidoscope de dialogues et de rapides circulations ininterrompues des personnages, formant un ensemble incroyablement riche en thèmes et motifs.

 

On y retrouve toute la thématique tchekhovienne réunissant la mélancolique conscience du temps qui passe, la sclérose des habitudes, le regret des rêves non réalisés, et l’aspiration au bonheur, à une humanité plus fraternelle.

 

Mais pour nous, La Mouette parle surtout de la jeunesse. Treplev, Nina, Macha sont à la recherche d’une voie, d’un métier, d’un sens à leur vie. Doués de talent, de beauté, pleins d’espoir, ils sont obligés de lutter contre l’égoïsme des adultes, une société hostile, le manque d’argent. Treplev abandonne, Macha s’autodétruit, mais Nina, au prix d’erreurs et de souffrances, trouve la force d’agir, de décider de sa vie. Tous ces destins trouvent un puissant écho dans les soucis, rêves et espoirs des jeunes d’aujourd’hui.